31 mai 2007
Dans un entretien publié le 25 mai 2007 dans Le Figaro « Mehdi Charef retourne à ses douleurs d’enfance » avec Brigitte Baudin, Mehdi Charef parle de la sortie de son film Cartouches gauloises qui traite « son arrachement à la terre de ses ancêtres » pour « restituer la vérité vraie ». Charef dit de son personnage principal, « Ali, c’est moi » et qu’il lui fallait 10 ans de pouvoir confronter son passé qui continue à lui faire mal. Effectivement, il a dû confronter certaines violences enfouies dans sa mémoire lors de la production du film. Charef est venu en France, toujours enfant, en 1963. Tandis qu’il parle de son passé dans les mêmes termes utilisés par les Pieds-Noirs, il ne se met pas de leur côté. Charef dit qu’en Algérie « Les colons vivaient en cercle fermé. Contrairement aux juifs qui parlaient arabe, connaissaient notre culture et avaient ouvert des magasins dans la médina. Et c'est là d'où vient tout le drame. Si les pieds-noirs avaient aimé les Arabes autant que leur terre, ils n'auraient probablement jamais quitté l'Algérie ».
In an interview published May 25, 2007 in the Figaro, “Mehdi Charef returns to the pain of his childhood” with Brigitte Baudin, Mehdi Charef speaks about the release of his film Cartouches gauloises which addresses being “torn out of the land of his ancestors” in an effort to “restore the true truth.” Charef says of his main character, “Ali is me” and that it took him ten years to be able to confront his past which still hurts him. Indeed, he had to confront certain traumas repressed in his memory during the production of the film. Charef was still a child when he came to France in 1963. Although he speaks about his past in the same terms used by the Pieds-Noirs, he doesn’t classify himself with them. He says that in Algeria, “The colons lived in a closed circle unlike the Jews who spoke Arabic, knew our culture, and had opened stores in the medina. And that’s where all the drama comes from. If the Pieds-Noirs had loved the Arabs as much as their land, they probably would have never left Algeria.”
2 comments:
Les amalgames ont la vie dure.
Pieds noirs= Colons=OAS ou Algériens= FLN= Islamistes.
Dans nos quartiers à Oran, beaucoup parlions arabe, pour certains d'entre nous parfois mieux que les Arabes, lesquels ne parlaient pas l'arabe classique mais.un idiome, un mélange d'arabe et de Français..
Mon grand père était analphabète mais savait parler l'espagnol, le français, l'arabe, et le valencien.
Quel choix avions nous? Après l'abandon par la France de l'Algérie, la précipitation des événements, les enlèvements et massacres (26 mars 1962 à Alger, 5 juillet 1962 à Oran), les Harkis et leurs familles lâchement abandonnés, voire livrés, et massacrés par le FLN.
Aujourd'hui tous les historiens sérieux (Français et Algériens) s' accordent à dire que l'armée des frontières (ALN de Boumédioenne) a organisé un coup d'état contre le FLN de l'intérieur. Les accords secrets de Tripoli ( qui ne le sont plus) le démontrent, ainsi que la volonté de mettre dehors tout les Européens.
Pour plus ample information je vous invite à lire le site
"Pieds noirs : comme les derniers des mohicans"
http://perso.orange.fr/pnmohican/
notamment le dialogue entre historiens.
Mehdi Charef est venu bien jeune, il ne connaît pas l' Oranie, où les choses, de par l'histoire qui liait Oran à l'Espagne (Andalousie) étaient différentes de l 'Algérois ou du Constantinois.
En 1961, les statistiques donnent 400 000 habitants : 220 000 Européens et 180 000 musulmans. Oran est alors la première ville d'Algérie où la population européenne dépasse en nombre la population musulmane. (sans l'aveuglement politique de l'OAS, il y aurait eu probablement "la République Autonome d'Oranie").
L’Algérie indépendante aurait dû être un pays libre, juste, et fraternel, dans lequel tous les enfants de ce pays, qu’ils soient musulmans, chrétiens, ou, juifs, auraient eu leur place.
Quelques extraits de mon site pour vous faire comprendre notre attachement à ce pays :
Mes racines sont en Algérie, mon coeur est en France, mon esprit est comme un arc en ciel au dessus de la Méditerranée. Claude Garcia
NOTRE ALGERIE
"J'ai aimé avec passion cette terre où je suis né. J'y ai puisé tout ce que je suis et je n'ai jamais séparé dans mon amitié aucun des hommes qui y vivent, de quelques races qu'ils soient. Bien que j'ai connu et partagé les misères qui ne lui manquent pas, elle est restée pour moi la terre du bonheur, de l'énergie et de la création."...... Albert CAMUS
Mémoires Pieds noirs - Devoirs de mémoires - réconciliation des mémoires. fraternité tout simplement :
Un proverbe arabe dit : on peut s' échiner à détourner une rivière de son lit, mais sitôt les grandes pluies, elle le reprendra malgré la volonté des hommes..... donc vivement les grandes pluies!!!!!!.
Abdelkrim.
Nous sommes nombreux sur le deux rives de la Méditerranée à souhaiter ce moment là.
Amicalement, Claude Garcia
Bonjour
Je suis Pieds noir et je voudrai savoir si vous pouvez m’aidez à faire connaître mon roman.
Je vous joins la première page et le 4eme de couverture
Merci par avance
Pour se procurer le livre :
Pas-a-pas@club-internet.fr
Mon blog
http://moto-rando.blogspot.com/
Mon éditeur
http://www.scribomasquedor.com/livres%20en%20pré-publicité.htm
Patrick HIERARD
Quand je serai grand, je ferai Berbère
Éditions du Masque d'Or
COLLECTION PAROLES D’HOMMES
Laissez vous entraîner par la saga de Maurice, l’orphelin de Lorraine, qui débarque au Maroc en 1926 pour y mater la révolte des tribus d’Abdel Krim, mais Maurice déteste cette guerre coloniale.
Suivez-le quand il s’opposera à l’armée américaine de Patton qui débarque au Maroc pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il aime passionnément le Maroc, mais Maurice sera pris dans la tourmente de ce pays qui cherche son indépendance. Meurtres sauvages d’Européens, réponse tribale de l’armée française et c’est l’engrenage dramatique. Il échappera à des attentats, il ne vivra plus qu’avec son revolver et sa grenade dans la poche.
Le calme revient, Maurice trouve sa voix au Sud marocain en aidant les fellahs à développer leur agriculture, il est aimé et respecté, Maurice c’est sur mourra au Maroc.
1965, le retour mystérieux vers la France : il découvre l’affreux nom de « Rapatriés », il est un étranger dans son propre pays, il souffre et sa famille aussi. C’est alors la longue adaptation à son nouveau pays. Maurice à 60 ans
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